Le Dernier Jour d’un Condamné, Victor Hugo
1) Biographie de l’auteur:
Victor Hugo: est né le 26 février 1802 grand écrivain,
romancier, poète et dramaturge. Sa sensibilité à l’égard de la souffrance
humaine s’exprime dans ses écrits : il sera porte-parole des pauvres. Dès
son jeune âge, il commencera à écrire et connaitra un très grand succès avec la
bataille autour de sa pièce Hernani. Il s’affirme comme le chef de la nouvelle
école romantique. En 1841, il est reçu à l’académie française. Après le décès
de sa fille, le chef du courant romantique se détournera de la littérature et
deviendra un homme politique. A 83 ans, Hugo s’est éteint le 22 mai 1885 à
Paris, après avoir légué une grande bibliothèque.
Quelques œuvres de Victor Hugo:
- Le Dernier Jour d’un Condamné, 1829
- Hernani, 1830
- Notre-Dame de Paris, 1831
- Les Contemplations, 1856
- Les Misérables ,1862
Etc.
2) L’engagement littéraire:
La notion de l’engagement:
Le mot engagement fait apparaitre les sens : combat,
affirmation des convictions, prise de position par rapport à un contexte
religieux, politique ou social.
Pour l’écrivain, il s’agit d’écrire en transformant son
stylo en arme.
La littérature d’actes:
- L’essai :
Un ouvrage qui développe une réflexion qui expose des
opinions, un point de vue, des avis personnels sur un sujet n’importe
lequel : culture, société, art, science, politique, etc.
- Le pamphlet :
Un écrit satirique qui attaque un adversaire, un parti, une
institution ou une idée, c’est un texte agressif, violant, vindicatif et bref.
- Le roman à thèse ou littérature à combat :
Roman réaliste porteur d’un enseignement tendant à démontrer
la vérité d’une doctrine politique, religieux, philosophique.
3) Les personnages de l’œuvre:
Le narrateur : héros de cette histoire, condamné
de peine de mort pour crime de sang(mort). Il est jeune, fort de corps et
d’esprit (cultivé, instruit lettré)
Mari : fille de narrateur, a trois ans, fragile,
elle a des yeux noirs et des cheveux châtains. Lors de sa visite accompagnée
par la bonne, elle l’appelle « monsieur ».
Mère du narrateur : vieille dame âgée de 64 ans.
La femme du narrateur : femme de mauvaise santé et
d’un esprit faible.
Les magistrats : ils sont grotesques. Le narrateur
les décrit de manière caricaturale.
Les gardes-chiourmes : geôliers sans instruction,
sans éducation qui maltraitent le narrateur et les autres prisonniers.
L’aumônier : prêtre de la prison qui vient apaiser
le narrateur avant l’exécution.
L’huissier : un homme insensible qui vient
annoncer au condamné le rejet de son pourvoi en cassation (annulation d’un
jugement, d’une décision juridictionnelle). Il ne s’intéresse qu’à son tabac et
aux nouvelles de politique sans importance.
Le sous architecte : un jeune homme, qui, est
arrivé dans la cellule du condamné à la Conciergerie afin de prendre les
mesures de la cellule. Il est insensible et sarcastique.
Le nouveau gendarme de la Conciergerie : un
gendarme aux yeux de bœuf au front déprimé, qui, remplace l’ancien
gendarme.
4) Lexique:
Bicêtre : prison qui se trouve à Paris ou le
narrateur passera ces derniers jours avant la date de son exécution.
Cachot : chambre obscure dans une prison ;
cellule obscure.
La place de la grève : place située à Paris sur le
bord de Seine. Les exécutions se faisaient sur cette place.
Echafaud : plate-forme en charpente construite
pour procéder à l’exécution des condamnés.
Judas : ouverture pratiquée dans la porte de la
cellule pour épier le prisonnier.
Agonie : moments qui précédent la mort.
Guillotine : instrument de supplice qui sert à
couper la tête des condamnés à mort par la chute d’un couperet qui glisse entre
deux montants verticaux.
Geôle : prison, cachot, bagne…
Toulon : ville de France, où, il y avait un bagne
très connu. On y plaçait les forçats jusqu’à leur déportation dans les
colonies.
Conciergerie : partie du palais de justice de
Paris. Les condamnés y passent leurs derniers moments avant leur exécution.
Friauche : (argot) un condamné à mort.
5) Résumé de l’œuvre:
Le Dernier Jour d’un Condamné, roman à thèse, qui,
s’inscrit dans le cadre de la littérature engagée, écrit par Victor Hugo.
L’auteur met en scène un condamné à mort, en but de mettre en cause la peine
capitale et afin de contribuer à son abolition.
L’histoire est donc racontée à la première personne du
singulier (J’habite avec cette pensée, je suis captif, je me rappelle, etc.)
dont le héros est condamné à mort, jeune, instruit, cultivé et père de famille
(marié, père d’une fille âgée de trois ans et a une mère) qui relate ses
derniers jours avant la date prévenue pour son exécution. Il décide alors
d’écrire un journal dans lequel il racontera ce qu’il fait, ressent et le
raccourci qu’il traversera durant les jours qui lui restait.